Par Serge Mavungu
Après la découverte des corps sans vie de Dodo Ntumba ; Mardoché Matanda et Héritier Mpiana, respectivement âgé de 49 et 18 ans, flottant sur la rivière Lubumbashi, Human Rights Watch (HRW) demande aux autorités congolaises de diligenter une enquête approfondie sur la mort de ces membres de l »UDPS Tshisekedi, qui ont apparemment été assassinés.
Les témoins qui ont vu ces corps inertes ont confié à HRW qu’ils présentaient des signes des tortures.
Cette enquête, poursuit cette ONG des droits humains, devrait être exhaustive, indépendante et impartiale et inclure la vérification d’informations crédibles selon lesquelles d’autres personnes sont portées disparues et ont peut-être été victimes de disparitions forcées. Et Human Rights Watch de renchérir: « les enquêteurs devraient également vérifier des informations selon lesquelles les quatre hommes retrouvés morts avaient été détenus dans un bâtiment militaire à Lubumbashi, dans le sud du pays, à la suite d’une manifestation le 9 juillet 2020 ».
A en croire Thomas Fessy, chercheur principal sur la RDC à Human Rights Watch, la découverte macabre de cadavres jetés dans la rivière quelques jours après une manifestation politique constitue une entorse contre la liberté d’expression en RDC.
Il sied de rappeler que le 8 juillet 2020 dernier, les membres du PPRD, parti politique de l’ancien président de la République Joseph Kabila et ceux de l’UDPS Tshisekedi se sont affrontés dans les rues de Lubumbashi.