La guerre entre le président de l’Assemblée nationale et son 1er Vice-président est désormais ouverte. Christophe Mboso Nkodia et Jean-Marc Kabund-A-Kabund ne parlent plus le même langage et se regardent en chiens de faïence.
Pas plus tard tard que le mercredi 16 février 2022, Jean-Marc Kabund a accusé Christophe Mboso de violer l’article 109, alinéa 5 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
La réaction du Mboso Nkodia Pwanga ne s’est fait attendre moins de 24 heures après les accusations de Kabund. Par le truchement de son directeur de Cabinet, Samuel Mbemba, Mboso charge l’ancien président par intérim du parti présidentiel (UDPS) de vouloir déstabiliser les institutions de la République.
« Le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale (article 109) pose le principe des soins en RDC. L’évacuation est une mesure exceptionnelle pour des cas extrêmes qui ne peuvent être soignés en RDC», a-t-il expliqué le pourquoi du refus du speaker de la Chambre basse du Parlement d’accorder l’autorisation à Kabund d’aller se faire soigner en Europe, plus précisément en Grande Bretagne.
Ce cas est contraire à ce que vit Jean-Marc Kabund, fait remarquer Samuel Mbemba.« Lui, il marche bien et s’offre des bains de foule», a-t-il ajouté. Et de poursuivre en démasquant le plan de Jean-Marc Kabund, qui « cherche noise aux institutions de la République; au Président de l’Assemblée Nationale Mboso. C’est malhonnête», dénonce le directeur de cabinet de Christophe Mboso dans une interview accordée à IWEBRDC.
Le refus du Président de l’Assemblée nationale d’accorder l’autorisation de sortie de Jean-Marc Kabund-A-Kabund pour ses soins en Grande Bretagne est le premier signe du divorce entre le Vice-président de l’Assemblée nationale et son titulaire.
Ceci traduit en même temps les désaccords politiques qui deviennent inconciliables entre l’ancien président a.i du parti au pouvoir et les hommes du pouvoir. L’attitude féline de Christophe Mboso N’kodia est compréhensif dans la mesure où le speaker de la chambre basse protége ses intérêts en suivant scrupuleusement les nouvelles directives de la haute hiérarchie. Mboso était sérieusement bousculé lorsqu’il est parti fortifier Jean-Marc Kabund, en signe de soutien et de bonnes relations tissées dans le bureau de l’Assemblée nationale, après l’annonce de sa démission au poste de premier Vice-président via le compte social Twitter.
Aujourd’hui, Christophe Mboso semble résolument tourner le dos à son ancien protecteur, c’est le moins que l’on puisse dire sur ce dossier qui défraie la chronique depuis un certain temps en RDC.
Par la Rédaction