Par Gratis Makabi
La Confédération Africaine de Football (CAF) va rendre, ce dimanche 09 mai 2021, son verdict sur l’affaire opposant la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) à la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT) sur le faux document de l’international gabonais Guelor Kanga connu sous le nom de “Kiaku Kiaku Kiangana” en République Démocratique du Congo.
Cette affaire a suscité plusieurs polémiques sur les réseaux sociaux, notamment le recadrage de la FECOFA à la FEGAFOOT sur sa lettre offensive adressée à la l’instance panafricaine du football, le 01 mai.
Répondant aux gabonais, l’instance faîtière du football congolais s’était dit confiante à la CAF, en ses commissions permanentes et en ses organes juridictionnels. Elle s’attend à l’aboutissement heureux de cette affaire pour que soient préservés l’équité, l’éthique morale et la loyauté dans nos pratiques footballistiques sur le continent.
Juste avant la bataille virtuelle entre les deux fédérations, un témoignage d’un ancien dirigeant du milieu gabonais, a crédibilisé les arguments des congolais dans ce dossier.
À l’en croire, il avait contacté un proche influent du Daring Club Motema Pembe (DCMP) en 2009 lorsque que ce dernier a croisé le Manga sport du Gabon au tour préliminaire de la ligue des Champions de CAF.
D’après le Président de l’As Odi, le sociétaire de l’étoile rouge de Belgrade est parti pour le Gabon à son insu et toutes les démarches qu’il a entrepris pour qu’il soit remis dans ses droits n’ont jamais abouti’
Et ce jour là au stade des martyrs, le 01 février 2009, il était venu avec toutes les preuves incriminant le joueur qui était en voyage avec Manga sport pour affronter les immaculés, et par le canal de son secrétaire toutes ces preuves ont été remises à un certain Bovic, proche d’équipe qui aurait reçu un pot de vin équivalent à 2.000 dollars américains pour ne pas faire éclater au grand jour le dossier et accepter l’élimination des mitema pembe, battu à aller (2-1) à Kinshasa, et au retour (1-0) à Libreville.
À 72heures de la décision de l’instance panafricaine du football, soit le 06 mai dernier, Africa News a eu accès à certaines informations sur le comportement suspect du joueur incriminé.
“Des sources sécuritaires rapportent, en effet, que Guelor Kanga s’est organisé pour faire fuir son père biologique vers la Serbie. «Papa Willy Kanga Masamuna, William pour les intimes, le père biologique du footballeur Guelor Kanga, a quitté Kinshasa vers fin mars ou début avril, quelques jours après le match RDC-Gabon. Il se trouve actuellement en Serbie. Il y a des fortes présomptions que ce voyage précipité l’ait été pour lui éviter tout contact avec les services compétents dans le cadre d’une éventuelle enquête sur la vraie identité du joueur litigieux”, a alerté le média congolais.
Dans une vidéo, Guelor Kanga a affirmé qu’il est né en RDC, et il a rallié le Gabon il y’a près de quinze ans pour rejoindre son frère aîné Blaise Kanga.
Dans la même vidéo, le joueur de l’international gabonais rappelle avoir débuté sa carrière au sein du FC Royal de Bumbu, avant de connaître plusieurs autres clubs de division inférieure de l’Entente provinciale de football de Kinshasa -EPFKIN-, notamment FC Bosenge, FC ODI ou d’autres équipes de la commune de Bandalungwa.
Pour rappel, juste après l’élimination des léopards de la RDC à l’étape des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2022, la FECOFA avait déposé une plainte à la CAF contre la FEGAFOOT. L’instance faîtière du football congolais accuse le Gabon d’avoir falsifié le document du joueur Guelor Kanga. Selon elle, ce dernier est né à Kinshasa, avant de rallier Libreville très jeune, son vrai nom c’est Guelor Kiaku Kiaku Kiangana mais sur sa licence il est écrit qu’il est né à Oyem et il a changé d’identités en prenant une partie du nom de son père adoptif au Gabon.
La CAF a, dans une correspondance, demandé au Gabon de présenter ses éléments de défense au plus tard, le mardi 04 mai prochain sur ledit dossier.
Il sied de noter que, l’article 46 du règlement de la CAF stipule qu’au cas où les faits incriminés seraient avérés, l’association nationale reconnue coupable sera suspendue de participation aux deux éditions suivantes de la CAN.
L’article 47 fait savoir, pour toute erreur administrative en matière d’enregistrement des joueurs, l’association nationale concernée sera suspendue de participation à l’édition suivante de la CAN et son équipe sera éliminée de la compétition si cette dernière est toujours en cours.