Par Gédéon ATIBU
Juvénal Munubo est l’un des rares deputés nationaux qui se bougent pour le peuple. Ce membre du G13 refuse de cautionner la taxe sur le RAM que d’aucuns qualifient de «braquage d’État.»
Après avoir déposé à l’assemblée nationale sa question orale avec débat au sujet de la redevance RAM. Cette question s’adressait au ministre des PTNTIC, Augustin Kibassa Maliba n’est jusqu’à ce jour traitée au niveau de la chambre basse du Parlement.
Cet élu du peuple veut que toute la lumière soit faite sur cette taxe à la base de la grogne sociale au sein de la population congolaise.
« Que signifie la taxe RAM ? Quel est son impact dans l’amélioration de la qualité de fourniture des services ?» Voilà les questions auxquelles Juvénal Munubo veut des réponses.
L’auteur de la question orale dit vouloir protéger les consommateurs congolais qui disent ne pas toujours comprendre le rôle que la taxe RAM joue dans l’amélioration de la qualité de services de télécommunications.
« Je continuerai à parler via les médias, à écrire des lettres, même s’il en faut 10 j’en ferai », a-t-il souligné.
D’après lui, « la culture de la fiscalité ou civisme fiscal tient lorsque les taxes sont légales et leur contrepartie visible. Elle tient lorsque la population est sensibilisée et qu’elle constate l’amélioration dans les services fournis par l’Etat. Sinon, ça s’apparente à une escroquerie d’État», insiste-t-il.
Les autorités veulent à tout prix maximiser les recettes, mais il existe aussi des contreparties, explique-t-on du côté du ministère.
Une partie des fonds collectés devrait financer l’accès gratuit à internet dans les universités de l’État et autres espaces publics. Le ministère dit aussi prévoir la construction des centres de formation de jeunes et financer une panoplie de projets contenus dans le plan national du numérique.
Des projets qui ne figurent nullement dans la loi des finances de l’année courante, pointe déjà l’ONG, l’Observatoire de la dépense publique (Odep). Le gouvernement entend mobiliser 48 millions de dollars dans la perception de cette taxe en 2021.