Par GABA T
Le Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel ( EPST) Tony Mwaba Kazadi est tout sauf un Saint.
Le scénario vécu il y a 72 heures, la guerre des mots entre Tony Mwaba et Jules Alingete est typiquement congolais. La guerre des nerfs ou de raison autour de 30.000 $ destinés à payer les enseignants ayant surveillé le TENAFEP se serait soldée en faveur de Jules Alingete. Ce dossier relève la fragilité de nos institutions et porte en elle le poison d’un nouvel âge autoritaire.
Après avoir écorché l’Inspecteur Général des Finances comme quoi il mettrait pression afin qu’il signe le partenariat de Veridos; Tony Mwaba, se sentant coincé, est revenu le lendemain rouvrir la négociation dudit contrat avec les représentants de Veridos dont il a sévèrement critiqué l’opportunité devant les objectifs des caméras.
« Fournir des cartes biométriques à des enfants qui étudient par terre c’est cynique. Avec 2 Millions de dollars américains, on peut fabriquer 100.000 bancs. Les Warriors doivent définir des priorités c’est ce que le président de la république vous a demandé, le reste c’est cosmétique, les buzz inutiles, bancarisation», rougit le député national, Jean-Jacques Mamba qui semble n’être pas tenté par le travail des «Warriors» dont il se réserve de critiquer ou faire plus de commentaires.
De qui se moque t-on exactement ?
Qu’est-ce qui a changé en l’espace de 48 heures pour que la nouvelle version du contrat redevienne utile et conforme à la vision du Chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base.
Une source bien introduite à à l’Inspection Générale des Finances nous fait savoir que Tony Mwaba a été pris la main dans le sac et aurait détourné n’eût été la vigilance de l’IGF pour empêcher cette tentative et la stratégie bien ficelée pour parvenir à ses fins.
La photo devenue virale publiée sur les réseaux sociaux entre Tony Mwaba, Jules Alingete, et Augustin Kabuya est très récente. Augustin Kabuya aurait pris la défense du Ministre UDPS pour un apaisement entre ces deux personnalités, (cadres du parti présidentiel ?).
Cette guerre de palais a révélé combien la justice est sélective sous l’État de droit et combien le travail de l’IGF n’est pas objectif, car ne sont visées que les personnalités de l’ancien régime, ceux qui ont des ambitions pour la présidentielle de 2023, et quelques fois par simple règlement de comptes.
Une autre source parlant sous le sceau de l’anonymat révèle que « les Ministres de l’UDPS font pire que les caciques du FCC mais ils sont protégés par les autorités du parti à condition qu’elles retrouvent leur compte.»
Ce dossier sera enterré comme celui de l’ancien Ministre de la Santé, Eteni Longondo, pointé du doigt dans l’affaire de millions de $ de fonds, destinés à la Covid-19 , détournés et tant d’autres. On s’accorde à dire que les agissements du régime précédent contre lesquels les congolais ont lutté jusqu’à l’alternance politique au sommet de l’État sont perpétués aujourd’hui par le parti de la 10ème rue à Limete.« La justice élève une nation», dit-on. Cela étant, tous les efforts entrepris dans d’autres domaines de la vie pour changer essentiellement la vie des populations et le narratif vont demeurer vains tant que la justice n’est pas indépendante.
À l’image des disciples de Jean Baptiste parlant à Jésus-Christ au moment où leur maître était jeté en prison.«C’est l’UDPS qui a lutté pendant 37 ans dans l’opposition ou devons-nous encore attendre une autre UDPS ?» La fin justifie les moyens. Vive l’État de droit , vive l’UDPS !