Signe de plus que l’Union Sacrée de Félix Tshisekedi est un géant aux pieds d’argile.
La plupart des leaders et Chefs des partis politiques ont répondu avec empressement à l’appel du Chef de l’État d’adhérer à cette large coalition gouvernementale pour diverses raisons. Si pour certains c’est pour se protéger des poursuites judiciaires avec le changement de régime, d’autres par contre ont traversé avec armes et bagages dans le but de se faire une santé financière, avant les échéances électorales de 2023.
La coalition hétéroclite de l’Union Sacrée ne s’est jamais décidée sur base d’une vision, d’une idéologie ou d’un programme d’action commun. Ce déficit de coordination et de leadership transformateur au sein de l’Union Sacrée a laissé place à une grotesque bouillabaisse d’idées dont on ne sait plus se défaire de Félix Tshisekedi.
Pas d’amour au sein de l’Union Sacrée comme on le croit, les ambitions des uns et des autres sont si fortes au point d’être aveugles face à des problématiques sérieuses entre autres, la paix, l’éducation, le développement du pays, les élections etc. Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Bahati Lukwebo sont dans une défiance totale, luttent à distance et se regardent comme des potentiels adversaires politiques.
Par voie de conséquence, ce conflit d’intérêts se répercute sur les institutions selon qu’on est de telle ou telle autre obédience. Une situation qui atteste le manque de collaboration entre membres du Gouvernement.
Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde regarde impuissamment sans rien faire alors que le retour à l’ordre normal des choses dans différents dossiers de ses ministres est tributaire à son implication en tant que Chef du Gouvernement. L’ancien PCA de la Gecamines n’est pas trop à plaindre ; ceci traduit politiquement la situation dans laquelle est placé le premier ministre congolais depuis son investiture par l’Assemblée nationale le 26 avril 2021.
En conclusion, rien ne va entre leaders de l’Union Sacrée, voire dans son équipe de communicateurs. Non sans raison que le Secrétaire Général de Congo Positif Manix Iyenda a pris la courageuse décision de démissionner de l’équipe de communication pour dit-il , «garder son indépendance d’esprit». Il reproche aux communicateurs de transformer cette structure en un moyen pour rançonner de l’argent auprès des autorités. À l’Union « Sucrée » nul n’est bon, nul n’est mauvais !
Par GABA.T