Dans un point de presse animé le mercredi 29 Mars, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) à travers son secrétaire général, Monseigneur Donation Nshole, se dit préoccupée par la programmation à l’assemblée nationale de la proposition de « loi Tshiani » qui réserve le poste de souveraineté aux seuls congolais de père et de mère.
A l’en croire, cette loi menace la cohésion nationale et son vote risque de déstabiliser complétement les institutions du pays et diviser les peuples.
« Cette loi est dangereuse à plusieurs titres. Elle menace la paix sociale parce que les personnes victimes de cette loi sont des personnes portées par des communautés qui les reconnaissent comme étant les leurs ! Cette loi est dangereuse même pour ceux qui sont au pouvoir parce que ça risque d’être une bombe contre eux-mêmes », a déclaré le secrétaire général de la CENCO.
Et d’ajouter :
« Ce pays est devenu ce qu’il est aujourd’hui à cause des congolais de père et de mère. Le sang de Mamadou Ndala est entrain de crier contre cette loi-là. Mamadou Ndala a versé son sang, il n’était pas congolais de père et de mère ! Les Congolais connaissent qui est qui, et qui fait quoi ? Alors, à eux de juger ! Je ne pense pas que ce parlement aura un tel degré de légèreté ».
A titre de rappel, le député Nsingi Pululu avait déposé à l’Assemblée nationale, jeudi 8 juillet 2021, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise. Il s’agit d’une initiative de Noel Tshiani Muadiamvita, candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et ancien fonctionnaire de la Banque mondiale.
Cependant, ce texte, qui vise à « verrouiller l’accès à la Présidence de la République et aux fonctions de souveraineté nationale de la République démocratique du Congo », n’a jamais été débattu en plénière de la chambre basse du Parlement.
Bien-Aimée BOSASELE