Prévues pour le mois de décembre prochain, la tenue ou non des élections en République démocratique du Congo divise la classe politique congolaise.
La présidente nationale du parti politique l’Alliance des Élites pour un Nouveau Congo (AENC), Marie Josée Ifoku, a au cours d’un point de presse tenue ce mardi 21 mars à Kinshasa, suggéré plutôt « une transition de deux ans sans partage des postes, avec le président Félix Tshisekedi à la tête.
« Vous voulez que Tshisekedi quitte coûte que coûte le pouvoir le 4 janvier (2024), élections ou pas, pour que qui le remplace? Une transition sans lui, mais dans quelle histoire ? » s’interroge Marie- Josée Ifoku.
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2018, a déclaré dans son discours que ce report permettra aux autorités de résoudre la crise multiforme qui sévit en RDC.
Une période qu’elle qualifie de la « renaissance de la RDC « ; car ça sera une opportunité pour les nouveaux animateurs d’établir les bases d’un nouveau départ pour la stabilité du pays. Elle en appel à une adhésion massive de la population congolaise sur sa proposition.
» Nous demandons à tout le peuple congolais de saisir cet appel que je viens de faire à la nation où je demande à ce que nous puissions nous mettre ensemble pour une transition de deux ans afin de donner naissance à une nouvelle République, ce que j’appelle la 4ème République. Nous voyons bien que ça ne va pas. La guerre dans l’est continue, ça fait plus de deux décennies. Nous ne pouvons pas aller aux élections avec cette situation », a laissé entendre l’AENC.
Pour elle, cette periode de transition sera conduite par un Gouvernement de transition devant être dirigé par une personnalité réputée intègre et dotée d’une expérience professionnelle crédible désignée à la suite d’une concertation entre le président de la République, la classe politique, la société civile et le Conseil National de Médiation, associer à cela la mise en place d’une Haute Autorité de Médiation pour entre autre, prévenir et régler les conflits d’ordre politique et sociaux d’intérêt national, promouvoir par diverses initiatives la réconciliation et la cohésion nationale, participer à la désignation des animateurs de la transition, ou encore une Commission Constituante pour la 4ème République, chargée de préparer l’avant-projet de la nouvelle constitution, qui sera soumis au référendum dans maximum 18 mois après le début de la transition.
Murphy Fika