Par la Rédaction
Germain Kambinga envisage la possibilité de tenter un atterrissage en douceur. La solution magique pour le Centre serait d’«avoir une structure qui permette d’organiser des élections et qui donne au futur locataire du palais de la nation toute la légitimité qui lui permettrait d’appliquer un programme et non pas à l’aube de son pouvoir d’être dans l’obligation de composer, de recomposer et de perdre du temps au lieu de travailler effectivement la mise en œuvre de son programme d’actions. Fondamentalement l’occurence de l’alternance est telle que les gens sont prêts à tout. Maintenant cette vérité se transpose au niveau des confessions religieuses qui elles-mêmes sont finalement engagées dans ce même processus de ce petit jeu de ce terme de forces centrifuge centripète tout dépend que l’on soit du pouvoir ou aspirant à le devenir.»
Et si la méfiance est à ce point importante qu’il n’est pas possible de concilier les points de vue au regard de cette loi. Germain Kambinga propose la révision de la loi sur la CÉNI ou carrément un dialogue pour un consensus afin d’aller aux élections de 2023 dans un climat apaisé.
«Pourquoi seulement ne pas se mettre à l’évidence et refaire cette loi. Ça peut se faire rapidement et nous aurons avant la fin de cette année un bureau de la CÉNI qui garantirait aux uns et aux autres la plus grande transparence du processus électoral. Notre proposition c’est de faire en sorte que l’exécutif du bureau de la CÉNI soit plus collégial en réduisant le pouvoir exclusif du président ce qui permettrait au président quel qu’il soit qui pourrait même être élu par ses pairs un peu sur le modèle de la Cour Constitutionnelle… Ainsi le président n’aurait que le pouvoir de coordination mais pas d’imposition et les décisions seraient structurées de façon plus collégiale», a ajouté cet ancien porte-parole du Mouvement de Libération du Congo dont la voix était tellement audible 2004-2006 qu’aujourd’hui.
L’autre solution serait de garder la loi et atterrir sur un dialogue qui «n’est pas forcément une autre mauvaise idée non plus étant donné qu’il n’y aucune réussite congolaise qui ne s’est pas faite autour d’un dialogue», a-t-il insisté.
«Ce sont ces dialogues qui ont permis au pays de retomber sur ses jambes pour faire quelques pas. C’est grâce à ces dialogues que le Congo réussit jusque-là à avancer», a épinglé Germain Kambinga qui, par ailleurs, invite les congolais à faire confiance au Gouvernement de la République dont le bilan, à trois mois du travail, sera difficile à faire au regard de l’immensité de la RDC.