Pour sa survie politique, Moïse Katumbi devrait très rapidement annoncé officiellement ses couleurs d’opposant radical et non plus républicain.
La position des ministres issus d’Ensemble pour la République ne sera pas concomitante, vu les enjeux politiques avenirs. L’église catholique cherchera à rallier tous les opposants pour faire bloc dans les futures contestations. Qui sera alors le leader de l’opposition ?
Martin Fayulu continuera à dénigrer Katumbi pour contrôler seul la ville de Kinshasa (capitale politique). Bemba n’est pas partant pour cette lutte prochaine. Que Moïse Katumbi laisse la primeur aux seuls ministres de tirer les conséquences. S’il tente de les obliger et qu’ils n’obtempèrent pas, Katumbi sera de plus discrédité pour ce qui serait compris comme un sabotage.
Moïse Katumbi devrait alors appeler toutes les forces sociales (mouvements citoyens) et politiques à lui rejoindre tout en prenant soin de changer Lamuka en une autre dénomination (Ensemble pour la République & Alliés).
Il ciblera alors la partie Est du pays pour appeler à des mouvements de contestation pour un rapport de force avant les élections. C’est en cette période que Ensemble pour la République doit sortir ses griffes d’un parti politique.
Bemba, sachant qu’il n’est plus partant pour les élections, se contente de son positionnement y compris nombreux avantages d’exonération de toutes ses activités économiques. Politiquement, il jouera l’alliance présidentielle en 2023 avec Tshisekedi pour obtenir la primature.
Katumbi devrait se méfier de la ruse du FCC qui cherche à faire bloc avec lui. Dans ce feuilleton, seul Katumbi peut faire reculer Tshisekedi et le PPRD en sait pertinemment bien. Le plan du FCC est hybride, soit exploiter Katumbi pour récupérer le pouvoir en 2023; ou alors rester dans le schéma de Kabila pour accompagner Tshisekedi à faire deux mandats.
Ce plan hybride consiste à mettre en mal Katumbi, d’une manière ou d’une autre à accéder à la présidence de la République. Kabila a rejeté tous les appels des Katangais pour une réconciliation avec Katumbi. Celui-là jouera toujours à contre-courant pour déjouer le plan de Katumbi. Celui-ci doit toujours mettre à jour ses stratégies politiques pour s’en sortir de ce carcan de haut niveau politique.
Par la Rédaction