Par Paul-Valery Nkoto
Jamais une enquête n’a autant subi des remarques et des critiques comme celle fournit dernièrement par les ONGs internationales PPLAAF et Global Witness. Après la plainte d’Afriland First Bank contre PPLAAF déposée dans les cours et tribunaux de Paris, plusieurs Organisations non gouvernementales de la RDC constatent que cette enquête est émaillée de nombreuses irrégularités dans la procédure. Dans son point de presse tenu ce mercredi 15 juillet à Kinshasa, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), ONG de monitoring de violation des droits de l’homme, encourage la justice française de mener à bien le processus d’instruction de la plainte déposée par Afriland First Bank Congo contre Global Witness et PPLAAF en vue d’éclairer de manière crédible le peuple congolais, et plus largement la communauté internationale sur ce dossier. Et aussi, à Afriland First Bank Congo de continuer à jouer son rôle dans l’économie congolaise dans le respect des règles bancaires étroitement avec la justice française dans la recherche de la vérité.
« L’Acaj prend acte de la réaction de la banque qui soutien, par son conseil interposé, que Global Witness et PPLAAF avaient opposé une fin de non-recevoir à l’option de recourir à un cabinet d’expertise indépendant dans l’objectif d’examiner, de manière contradictoire, les éléments documentés par elles à l’encontre de Afriland First Bank Congo qui les qualifie par ailleurs de falsifiés, d’où la plainte en justice déposée par cette dernière », a déclaré son président Georges Kapiamba.
Plusieurs légèretés également dénoncées par l’ONG Acaj qui fustige des affirmations sans preuves contenues dans la page 8 de l’enquête.
En outre, il a soutenu qu’une enquête sérieuse ne doit pas seulement se limiter dans les médias (internationaux ou nationaux) ou avec quelques recommandations aux autorités politiques, elle devra aussi pousser à des enquêtes neutres et indépendantes des juridictions judiciaires.
La RDC est souvent victime des enquêtes commanditées par les grandes entreprises multinationales (impérialistes), champions en concurrence déloyale, qui cherchent à engloutir les efforts économiques de certaines sociétés au profit de leurs intérêts mercantiles.
« Nous ne pouvons plus accepter que 60 ans après l’indépendance de notre pays que les enquêtes qui concernent notre pays soient faites à partir de l’étranger… Pourquoi ne pas associer les ONGs locales ? Pourquoi ne pas associer les médias locaux ? Est-ce que nous sommes incapables ? », s’interroge-t-il.
Georges Kapiamba lance un éveil patriotique aux Organisations locales de la société civile et aux médias congolais : de fournir des enquêtes capables d’aider les autorités dans le cadre de la lutte pour la bonne gouvernance, pour de favoriser la croissance économique.
Dans une de ses recommandations où il plaide pour l’effectivité du travail de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), l’ONG Acaj sollicite à la Banque centrale du Congo de renforcer la conformité opérationnelle des banques congolaises aux standards internationaux relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et aux sanctions financières internationales.