La commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’exploitation illicite des ressources minières dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu a présenté son rapport ce jeudi 18 novembre 2021, à l’assemblée nationale.
Dans ce document, les enquêteurs soulignent l’opacité dans la gestion du secteur et formulent des griefs contre des exploitants chinois.
Les exploitants cités sont accusés notamment de fraude fiscale et de destruction des écosystèmes. Depuis plusieurs années, ils exploitent de carrés miniers de manière industrielle sans les autorisations nécessaires.
Certaines des sociétés minières citées ne sont munies que de permis de recherche alors que sur le terrain elles s’adonnent à l’exploitation industrielle. D’autres opèrent sous la couverture des coopératives minières regroupant des creuseurs artisanaux. Cette situation a créé des tensions dans la région entre ces sociétés et les communautés locales, provoquant parfois de mort d’homme.
Il convient de noter que, les enquêteurs ont également documenté des cas de complicité des autorités avec l’attribution de visas, l’octroi de zones d’exploitation artisanale et d’autorisation de circulation dans les zones minières.
Dans leurs conclusions, ces députés affirment que l’exploitation artisanale dans cette partie de l’Est du Congo est à 70% préfinancée par des opérateurs économiques qui sont installés dans les pays voisins.
La commission recommande au gouvernement de suspendre les activités minières sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu afin d’y mettre de l’ordre.
Par ailleurs, les députés demandent des sanctions sévères contre ces entreprises et recommandent au gouvernement de mettre de l’ordre dans ce secteur.
Par Bien-aimée Bosasele