Les commentaires sur l’invasion du Rwanda au Nord-Kivu ne cessent de se faire enregistrer depuis que le M23 a refait surface.
La plupart des forces vives du pays optent pour la voie de la sagesse en préconisant le dialogue entre les deux États qui se regardent en chiens de faïence au regard des déclarations officielles de leurs gouvernements respectifs.
La Sénétrice du Haut-Katanga Francine Muyumba qui est préoccupée par la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République démocratique du Congo refuse d’aller dans le même sens que ceux qui préfèrent la voie diplomatique à la voie militaire.
Avec un peu de maîtrise du dossier sécuritaire, Francine Muyumba appelle les autorités congolaises à ne point tomber dans le piège de certains États de la région qui ” se développent”, dit-elle, grâce ”au prix du sang des Congolais. Ça doit s’arrêter”, a-t-elle tonné contre l’ambition du Rwanda voisin.
La Kabiliste est encrée dans la logique du principe selon lequel : ”celui qui veut la paix doit préparer la guerre”. Pour ce faire, la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse de 2014 à 2019, qui se veut prudente dans sa déclaration, suggère fortement la mise sur pied d’une armée républicaine, équipée et bien rémunérée à même de repousser toutes les velléités offensives des pays agresseurs.
”Nous ne pouvons pas continuer à compter sur quelconque voisin dans la région, il est juste question de doter tous les moyens possibles à nos FARDC pour qu’elles nous fassent respecter une fois pour toute”, indique Francine Muyumba.
Le M23, qui y a ressurgit depuis mai dernier, n’est pourtant prêt à déposer les armes que par la résolution pacifique de ce conflit entre le Rwanda pointé du doigt accusateur dans la déstabilisation de l’Est du Congo riche en cobalt et autres minerais précieux.
Les trois pays de la région (Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo RDC) constituent un espace géographique commun composé de populations interconnectées par la langue, la culture, le commerce et les liens familiaux. La région reste cependant divisée par un passé conflictuel qui continue à déchirer le tissu sociopolitique et conduit à des conflits violents ayant infligé d’immenses souffrances à la population.
Par Gédéon ATIBU