Un scandale sexuel en milieu sportif Gabonais défraie la chronique sportive. En effet, une enquête de plus de deux ans sur un comportement sexuel, diligentée en synergie avec plusieurs témoins, aboutie enfin à une conclusion dramatique : des centaines de jeunes footballeurs Gabonais auraient été agressés par un responsable de leur formation.
Selon une enquête du journal britannique The Guardian, un ancien sélectionneur de l’équipe nationale des moins de 17 ans aurait fait pression sur ses victimes en les persuadant qu’elles ne réussiraient jamais dans le football si elles ne cédaient pas à ses avances sexuelles.
À en croire plusieurs témoignages, cet entraîneur conditionnait la présence dans l’équipe aux faveurs sexuelles qu’il demandait aux jeunes garçons.
La branche continentale du syndicat des joueurs de la FIFA a également mené son enquête et recueilli des témoignages, comme l’explique le président de la Fifpro Afrique, Gérémi Njitap : « Ce que l’on a écouté, ça fait vraiment mal. La condition, c’était que si tu ne fais pas ça, tu n’es pas ici et l’enfant, il est perdu ! Il ne peut pas parler parce qu’il y a des menaces autour, on lui dit si tu parles ta carrière est foutue. »
La Fifpro a déposé une plainte auprès de l’instance mondiale du football car l’affaire ne s’arrête pas là, Romain Molina est l’un des auteurs de l’enquête : «Patrick Assouma Eyi n’est qu’un rouage d’un système, car en effet, lui et d’autres présentaient parfois des mineurs, des jeunes joueurs, notamment en sélection jeune, à d’autres officiels Gabonais».
De ce qui précède, la Fégafoot annonce l’ouverture d’une enquête et demande aux victimes de se faire connaître pour étayer ce qu’elle qualifie de rumeurs, dont elle entendait parler depuis longtemps.
Pour ce faire, la Fédération Gabonaise de football a mis en place depuis plusieurs mois des organismes juridictionnels en son sein.
Par Emmanuel Sandalay