L’opposition ghanéenne rejette toute participation de son armée à une intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Le principal parti d’opposition ghanéenne, le National Democratic Congress (NDC), cité par RFI, met en garde contre les risques sécuritaires et financiers d’une telle opération.
Le gouvernement a beau tenté d’expliquer sa position lors d’une réunion de haut niveau mardi entre les chefs de sécurité et les membres du Parlement, mais le NDC n’est toujours pas convaincu.
Pour les responsables de cette formation politique d’opposition, cette intervention militaire sera trop coûteuse, trop risquée, quant à une éventuelle opération. Pour le NDC, le Ghana, toujours en proie à une crise économique, n’a pas les moyens d’envoyer des troupes à Niamey.
» Il est trop tôt pour s’aventurer dans une telle opération, qui plus est dangereuse. D’abord, nous ne savons pas qui nous allons combattre. (…) Nous craignons de devoir combattre d’autres acteurs que la junte. Nous sommes préoccupés par les affirmations selon lesquelles la Russie et le groupe Wagner seraient impliqués dans le coup. Et puis le Sahel a beaucoup de groupes extrémistes violents. N’oubliez pas que le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont également déclaré qu’ils ne soutiendraient pas une intervention militaire de la Cédéao. Certains de ces pays ont affirmé qu’une telle intervention serait considérée comme une déclaration de guerre », estime Samuel Okudzeto Ablakwa, chargé des affaires étrangères au sein du NDC.
Pendant ce temps, la capitale Accra accueille du 17 et 18 août 2023 une réunion des chefs d’état-major de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui sera consacrée à une éventuelle intervention militaire au Niger, où un coup d’État a eu lieu le 26 juillet.
Murphy Fika