La ville de Goma est le théâtre de nouvelles tensions ce jeudi. Des milliers de déplacés internes, exaspérés par leurs conditions de vie de plus en plus difficiles dans les camps, ont décidé de manifester en bloquant la route principale.
Ces personnes, pour la plupart originaires des zones de conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, ont fui leurs foyers pour trouver refuge à Goma. Mais loin d’être une solution durable, les camps se sont rapidement transformés en véritables ghettos, où la misère et le désespoir règnent en maîtres.
« Nous en avons assez de souffrir », a lancé un manifestant, le visage marqué par la fatigue et la colère. « Nous voulons rentrer chez nous, même si la situation n’est pas encore sécurisée. Ici, nous mourons de faim et de maladie. »
Les témoignages recueillis auprès des déplacés font état d’une situation humanitaire alarmante. Le manque de nourriture, d’eau potable et d’assainissement entraîne une propagation rapide des maladies. Les enfants sont les premières victimes de cette crise, souffrant de malnutrition aiguë.
Face à cette colère populaire, les autorités locales et les organisations humanitaires sont appelées à trouver des solutions rapides et efficaces. Les déplacés exigent non seulement un retour sécurisé dans leurs foyers, mais également des garanties pour pouvoir reconstruire leur vie.
Célestin Botoleande