Les activités ont tourné au ralenti ce mercredi 12 octobre dans la ville Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu.
Cette situation est en rapport avec l’appel à une journée ville morte décrétée par les mouvements citoyens suite au meurtre d’un conducteur de véhicule, le mardi 11 octobre par un élément de la police dans un point de contrôle, lors de l’opération de recouvrement forcé des taxes.
Des sources locales renseignent que tôt le matin de ce mercredi, les jeunes en colère ont barricadé les principaux artères de la ville volcanique en plaçant des pierres et ont brûlé les pneus pour protester contre cette énième bavure policière. Les activités socio-économiques ont tournées au ralenti et certaines écoles sont restées fermer.
Les éléments de la police ont été déployés sur terrain pour le retour au calme. En dépit des appels de mouvements citoyens pour la suspension de cette opération qui a ratée son décollage, la Direction Générale des Recettes du Nord-Kivu (DGRKN) a indiqué maintenir le contrôle, en délocalisant certains points de contrôle.
Le policier auteur de cette bavure a été mis aux arrêts et reste à la disposition de la justice militaire. Il est jugé en procédure de flagrance ce mercredi devant le tribunal militaire près l’auditorat de garnison de Goma. Il est poursuivi par le Premier Substitut du procureur près ledit tribunal pour » violation des consignes militaires ».
Notons que l’opération de bouclage a été lancée depuis le lundi 10 octobre dernier, par le Gouverneur militaire du Nord-Kivu le lieutenant-général Constant Ndima. Elle vise à contrôler les documents entre autre, la vignette pour véhicule et automoteurs, et le certificat de contrôle technique auprès de tous véhicules et autres engins circulant dans la province du Nord-Kivu.
Par Murphy Fika