La colère s’accentue dans les écoles publiques de Yakoma et de toute la province éducationnelle du Nord-Ubangi 2. Ce lundi, plus de 2 000 enseignants ont manifesté dans les rues de la ville pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis trois mois.
Les enseignants, venus des trois secteurs du territoire de Yakoma, ont défilé dans les rues, scandant des slogans hostiles à la Caritas, l’institution chargée de verser leurs rémunérations. « Nous en avons assez de ces retards de paiement ! », « Caritas, paye nos salaires ! », pouvait-on entendre dans la foule.
Nicolas-Précieux Nvale Ndonda, inspecteur syndical de la province éducationnelle, a expliqué que les enseignants réclamaient notamment les salaires des mois de septembre 2023, août et septembre 2024. « La situation est devenue intenable. Les enseignants ne peuvent plus faire face à leurs obligations financières », a-t-il déploré.
Face à cette situation, les manifestants exigent la résiliation du contrat liant le gouvernement à la Caritas. Ils estiment que cette institution n’est plus en mesure d’assurer le paiement régulier de leurs salaires.
Cette grève risque de paralyser le système éducatif de la région et d’aggraver les difficultés d’apprentissage des élèves. De plus, elle met en lumière les fragilités du système de paiement des fonctionnaires dans certaines régions de la République Démocratique du Congo.
Les autorités provinciales et nationales sont appelées à trouver rapidement une solution à cette crise sociale. Le paiement des arriérés de salaire des enseignants constitue une priorité absolue afin de permettre la reprise des cours dans les meilleurs délais.
Célestin Botoleande