Réagissant sur la publication du rapport final du groupe d’experts des Nations-unies sur la RDC, les Etats-Unis d’Amérique à travers un communiqué de son département d’État, brisent le silence pour la énième fois et pointe du doigt le régime de Paul Kagame pour son implication sur le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo.
Le pays de Joe Biden sans passer par le dos de cuillère, réitère son appel au Rwanda, pour qu’il retire dans l’immédiat ses troupes du territoire congolais et de cesser de soutenir les rebelles du M23.
« Nous réitérons notre appel au Rwanda pour qu’il retire immédiatement les troupes de la Force de défense du Rwanda (RDF) du territoire congolais. Nous demandons également au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d’experts a constaté qu’il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils », peut-on lire dans ce communiqué.
Par ailleurs, le département d’État s’adresse également aux autorités congolaises sur leurs responsabilités, tout en mettant fin aux collaborations avec de multiples groupes armés, y compris les FDLR sanctionnés par l’ONU et les États-Unis.
Signalons que le Groupe d’experts des Nations unies a apporté de nouvelles preuves de la présence de l’Armée rwandaise sur le sol congolais. Dans son rapport transmis depuis le 13 juin au Conseil de sécurité, il a cité de nouvelles sources pour étayer ses affirmations. Il a même ajouté que les opérations RDF/M23 sur le sol congolais ont été conçues et coordonnées par le général James Kabarebe, qui est actuellement le conseiller en matière de défense et de sécurité du président du Rwanda.
Célestin Botoleande