Les atrocités perpétrées dans l’Est de la RDC par le M23 et d’autres groupes armés locaux et étrangers, préoccupent au plus haut point les évêques membres de l’Association des Conférences Épiscopales de l’Afrique Centrale (ACEAC).
Dans leurs démarches visant le rétablissement de la paix dans cette partie de la RDC et dans la sous-région, ils ont, à travers un mémorandum rendu publique, sollicité l’implication du Président du Burundais et Président en exercice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) Evariste Ndayishimiye.
À en croire l’abbé Jean-Pierre Badidike, secrétaire général de l’ACEAC, ce mémorandum résume la détérioration de la situation sécuritaire au Rwanda, au Burundi et en République démocratique du Congo.
« Cette situation sécuritaire se détériore surtout dans les axes transfrontaliers et cela a eu des conséquences plus néfastes pour ce qui est de la République démocratique du Congo, où l’on constate un activisme outre du M23. Alors les évêques voulaient amener le message de paix auprès du Président burundais, Président de l’EAC, à s’impliquer dans la recherche des voies et moyens pour la paix dans la région. Ils voulaient aussi s’enquérir de l’avancement des pourparlers de paix dans cette région. Un memo lui a été remis, qu’il pourra partager avec ses collègues Chefs d’Etat » renseigne le plaidoyer des archevêques et évêques membres de l’ACEAC.
Et de poursuivre :
« L’engagement semblait être assez conclu dans un consensus. Le problème se posait pour le pré-cantonnement, il y avait une volonté plus générale pour obtenir un cessez-le feu effectif. Mais ils vont peut-être trouver les moyens de recourir à une force contraignante », averti les prélats catholique de l’ACEAC dans leur note.
Ces prélats se réjouissent de la disponibilité du Chef de l’État Burundais ainsi que sa connaissance des enjeux socio-politiques de la région.
Murphy Fika