Le gouvernement congolais vient à la rescousse des sociétés pétrolières pour combler les pertes et manque à gagner. C’est l’utilité de l’arrêt ministérielle signé, samedi 5 aout, par le Vice-Premier Ministre, ministre de l’économie nationale, Vital Kamehre, du ministre des finances, Nicolas Kazadi et celui des hydrocarbures, Didier Budimbu.
Cet arrêté fixant les mécanismes de mobilisation des fonds destinés au paiement des pertes et manque à gagner aux sociétés pétrolières paiement consiste, pour le gouvernement congolais, à rembourser une dette accumulée.
Le montage financier concrétisé vient compléter une partie des fonds dont le décaissement est déjà décidé par le gouvernement afin de protéger le pouvoir d’achat des congolais à travers cette politique de subvention des prix du carburant à la pompe.
Le COM en charge de l’économie nationale, Vital Kamerhe, tout en remerciant les sociétés pétrolières d’avoir soutenu cette politique du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a rassuré les opérateurs pétroliers que le gouvernement s’emploie à payer la totalité de ce qu’il doit aux sociétés pétrolières.
« Nous allons liquider la totalité de ce que nous devons aux sociétés pétrolières. Un premier paiement va se faire dans les trois prochains jours et sera complété par un deuxième paiement qui se fera par les banques dans dix ou quinze jours. Le remboursement se fera par l’argent généré à la suite des structures de prix du stock deux. Il n’y a donc plus à craindre la rupture du stock dans nos stations », a-t-il souligné.
La signature de cet arrêté tombe ainsi à point nommé car, il apaise les sociétés pétrolières. Ces derniers craignaient une asphyxie par l’absence des moyens pour l’approvisionnement continu du carburant, plus particulièrement dans la zone Ouest.
Il s’agit là également d’une concrétisation du montage financier décidé entre le gouvernement, les sociétés pétrolières et les banques commerciales pour matérialiser l’engagement pris par le gouvernement le 31 décembre 2022.
Pour rappel, afin de faire face à la flambée des prix du pétrole à l’échelle internationale et la variation des paramètres qui entrent en compte dans la fixation des prix des produits pétroliers, le gouvernement Congolais avait décidé de prendre en charge une bonne partie du coût du litre de carburant à la pompe pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.
Murphy Fika