L’article 4 de la Charte de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est ( EAC) stipule en son alinéa 1 ce qui suit : “La Communauté a la capacité, à l’intérieur de chaque État membre, d’une personne morale avec succession perpétuelle et a le pouvoir d’acquérir, de détenir, de gérer et de céder des terres ou d’autres propriétés, d’ester en justice et d’être poursuivie devant les tribunaux en son propre nom.”
Lorsque la Force régionale a décidé l’extension de son déploiement et qu’elle a eu, de surcroît, à repartir librement des zones d’influence sous le contrôle direct des armées ( ougandaises, kenyanes, rwandaises etc.) sur le propre territoire de l’État congolais sans que les FARDC n’aient plus rien à dire, les congolaises et congolais commettent un grave tort d’ignorer que c’est déjà la mise en exécution de cet article scélérat et la légitimation de la balkanisation du pays.
Ce qui se passe c’est que juridiquement le gouvernement congolais est en train de céder ses propres terres à des pays ennemis.
Il les cède gratuitement tout en octroyant aux ennemis une base juridique pour justifier l’injustifiable. Et si dans l’avenir il y a un quelconque désistement quant à ce, cette communauté s’est déjà octroyé la capacité juridique de poursuivre le Congo devant les juridictions internationales.
C’est tout simplement hallucinant! Et si le peuple congolais n’exige pas au président Tshisekedi de quitter immédiatement cette communauté, le pays entier paiera très cher cette trahison collective.
Si nous restons bras croisés, sans rien faire, l’histoire retiendra que notre génération aura vendu à valeur nulle, les terres nous léguées par nos ancêtres. Nous ne serons pas pris pour des victimes mais pour des minables complices du malheur des générations futures.
Par Gédéon ATIBU