Par Kevin Muteba
L’ancien premier ministre et sénateur Augustin Matata Ponyo a dans un communiqué annoncé qu’il lui a été défendu par le procureur général près la Cour Constitutionnelle de quitter le pays.
Cette interdiction prononcée par le procureur de la Cour constitutionnelle tombe au moment où l’homme à la cravate rouge sollicite une évacuation à l’étranger pour un contrôle dans un centre spécialisé, en vue de se rassurer sur l’absorption du poison dont il a été victime.
À en croire Matata Ponyo dans une correspondance, Il aurait fait la requête d’une autorisation de sortie du pays au Chef de l’État pour des raisons de santé, mais pour lui, le constat est clair qu’aucune suite favorable ne lui a été adressée de la part du président du sénat.
« En dépit de l’intervention du Haut responsable de service public auprès du Chef de l’Etat, et de la recommandation de mon médecin traitant d’aller me faire examiner à l’extérieur du pays, je reste interdit de quitter le pays par le procureur général près la Cour constitutionnelle « , a dit Matata Ponyo.
Et de poursuivre :
« Accompagné de mon médecin, je me suis rendu ce lundi 9 août 2021 à 8h00 au Parquet près la Cour constitutionnelle… Tout au long de l’audition qui a fait l’objet d’un proces-verbal contresigné par moi, monsieur le procureur général a voulu m’interroger sur le dossier du Parc Agro industriel de Bukanga Lonzo. Étant encore malade et en repos médical, et rappelant que je ne peux aller à l’encontre de la décision de la plénière du Sénat du 15 juin 2021 qui a rejeté la demande d’autorisation des poursuites judiciaires à mon encontre, je me suis interdit de répondre à toute question en rapport avec le dossier Bukangalonzo ».
Par ailleurs, le dirigeant du gouvernement des technocrates indique avoir insisté sur le caractère exclusif de l’autorisation des poursuites ordonnées par le bureau du Sénat sur le dossier de la zaïrianisation et ce, même lorsqu’il lui a été demandé de prendre l’engagement de revenir comparaître après ses soins à l’étranger.
Face à cela, Matata Ponyo estime que l’État de droit tant prôné par le Chef de l’État implique aussi le respect des libertés de mouvement sans aucune restriction d’un sénateur élu et ce, conformément à l’article 220, alinéa 1er du Reglement Intérieur du Sénat, qui dispose que « le Sénateur a le droit de circuler sans restriction ni entrave à l’intérieur du territoire national et d’en sortir. Le sénateur a également droit aux soins de santé et à l’évacuation sanitaire ».