Face à la montée des mouvements de protestations et des représailles des autorités iraniennes, la France, à travers le Quai d’Orsay dans une note rendue publique le vendredi 8 octobre, invite ses ressortissants de passage en Iran à quitter le pays dans les meilleurs délais.
D’après l’agence Reuters, les autorités françaises évoquent un « risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable ».
Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères révèle qu’en raison de risques d’arrestations et de détention arbitraire, « Tout visiteur français, y compris binational, s’expose à un risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable », déclare le ministère des Affaires étrangères sur son site internet.
Le Quai d’Orsay rappelle que ce risque concerne également les personnes effectuant une simple visite touristique. À ce jour, poursuit-il, l’ambassade de France à Téhéran dispose d’une capacité « très contrainte » pour assurer une protection consulaire. Et en cas d’arrestation ou de détention par les services de sécurité iranienne, il indique que le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis.
Les tensions enregistrées ce dernier temps à Téhéran fait suite à la mort de la jeune kurde iranienne de 22 ans Mahsa Amini, trois jours après son arrestation, soit le 13 septembre pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile. Ce décès a occasionné des manifestations dans plusieurs villes du pays et dans d’autres villes du monde.
Par Murphy Fika