Le président de la société civile de Djugu dans la province de l’Ituri, alerte sur les conditions de vie déplorables que vivent plus ou moins huit mille sept cents (8.700) déplacés de guerre à Walendu Tatsi. Pour ce faire, il lance un appel en vue d’une assistance humanitaire.
En effet, ces personnes déplacées vivent péniblement suite à l’insécurité constante qui se vit dans cette région. Ils manquent de quoi se nourir, de médicament, l’eau potable et ne peuvent plus accéder à leurs champs; compte tenu de la menace des miliciens appelé « Zaïre », renseigne D. Mangunga, président de la société civile de cette entité.
Par ailleurs, il témoigne que deux nouveau-nés sont morts à la maternité suite aux mauvaises conditions de vie et de prise en charge :
« Il n’y a pas d’assistance alimentaire ni de médicaments. Déjà, on a enregistré des cas de décès notamment, les deux enfants décédés à la maternité malgré les efforts du corps médical », a-t-il fait savoir.
Précisons que , nombreux parmi ces déplacés de Walendu Tatsi passent la nuit à la belle étoile, faute d’abris.
Ils avaient fui, entre le 10 décembre 2022 et le 11 janvier 2023, suite aux violences commises par la milice Zaïre dans au moins dix villages dont Dadha, Minju, Datule, Dyapi, Kalanda ou encore Langbe pour se mettre à l’abris à Tsalaka, Bawu, Ngundbe, Penyi-Centre, Lidyo, ainsi que dans d’autres villages de Djugu.
Compte tenu de cette insécurité, les écoles ne fonctionnent pas par conséquent, les enseignants et élèves sont en fuite, déclare la société civile de Tatsi.
Ainsi, Désiré Mangunga lance un SOS au gouvernement afin de pallier à cette situation, surtout pour ceux qui n’ont reçu aucune aide depuis leur arrivée.
Grâcia KAKELA