La société civile de la province de l’Ituri monte au créneau face à la recrudescence de cas d’insécurité caractérisée par des massacres, incendies des maisons, pillages et autres, dans plusieurs territoires de ladite province. Cela, en depit de l’état de siège décrété dans cette partie du pays.
Dans une conférence de presse tenue à Bunia, chef-lieu de la province le jeudi 12 janvier, le coordonnateur provincial de cette structure citoyenne plaide au près du Chef de l’État Félix Tshisekedi, la convocation urgente d’une table ronde afin de débattre sur l’avenir de l’état de siège, et de déclarer l’Ituri province sinistrée; mais également de faciliter la convocation de dialogue inter-Iturien.
D’après Dieudonné Lossa Dhekana, plus de 100 civils dont des enfants, des femmes et des personnes de troisième âge, sont sauvagement massacrés sur toute l’étendue de la province.
Il pointe du doigt les miliciens de la CODECO, de la FRPI, du FPIC, des ADF et leurs alliés, ainsi que les forces d’autodéfenses d’être les principaux auteurs de ces crimes commis principalement dans les territoires de Mahagi, Djugu et de Mambasa.
Parmi les recommandations formulées, la coordination de la société civile de l’Ituri appelle à un renforcement des militaires des FARDC, en vue de restaurer l’autorité de l’État dans cette partie de l’Ituri mais aussi d’interpeller le commandant du régiment de Masumbuko pour n’avoir pas empêché le récent carnage.
Au gouverneur militaire, les forces vives lui demandent de faciliter immédiatement l’enterrement des corps en putréfaction, de traquer tous les groupes armés récidivistes, réfractaires au processus de paix en Ituri et de déférer devant la justice tous les miliciens qui se sont distingués dans les massacres.
Murphy FIKA