La coordination de la société civile, le conseil de la jeunesse, la notabilité ainsi que la fédération des opérateurs économiques de la province de l’Ituri sont montés au créneau, dans une déclaration faite le vendredi 16 septembre, à Bunia, pour dénoncer le kidnapping de dix-sept (17) personnes par les miliciens de Coopérative pour le Développement du Congo (Codeco).
Selon des sources locales, ces personnes en provenance du territoire de Mahagi se rendaient au marché de Kpandroma à Djugu, le jeudi 15 septembre dernier, lorsqu’ils sont tombés dans le filet des miliciens de Codeco. Et depuis, ces hommes ne sont plus libérés.
Dans leur note, cette plate-forme de la société civile dénonce avec la dernière énergie cet enlèvement, et appelle les autorités à obtenir leur libération dans un délai de quarante-huit heures.
Si rien n’est fait, les responsables de ces structures citoyennes menacent de paralyser les activités dans la province avec : le lancement de l’incivisme fiscal, la cessation du trafic sur la Route Nationale numéro vingt-sept reliant la province de l’Ituri (RDC) à l’Ouganda, mais également une série d’actions pour solliciter le départ des animateurs de l’État de siège, qui selon eux, n’arrivent pas à restaurer la paix dans cette partie du pays.
La population de la province de l’Ituri de plus en plus victime des atrocités et violences orchestrées par les groupes armés locaux et internationaux, entre autre, la Codeco. Les différentes démarches initiées par les autorités militaires pour convier ces hors la loi à la cessation des atrocités et à intégrer le processus pour leur réintégration sociale accouchent à ces jours d’une souris.
Murphy Fika