La province du Haut-Uele, déjà éprouvée par des décennies de conflits, a été le théâtre d’une nouvelle tragédie. Dans la matinée du dimanche dernier, la localité de Sambia a été plongée dans le chaos lorsque des affrontements meurtriers ont éclaté entre les communautés Zande et Logo.
Ces violences, nées d’un différend territorial remontant à plus d’une décennie, ont fait un bilan humain dramatique. Trois jeunes, dont deux Zande et un Logo, ont trouvé la mort dans des circonstances particulièrement atroces, leurs corps ayant été mutilés et brûlés. Plusieurs autres ont été blessés par balles, et de nombreuses habitations ont été réduites en cendres.
Les affrontements, d’une rare violence, ont opposé des bandes armées équipées de machettes et de fusils de chasse. La police nationale congolaise, soutenue par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, a finalement réussi à rétablir un semblant d’ordre, mais la tension reste palpable.
Le Gouverneur de la province du Haut-Uele a condamné avec la plus grande fermeté ces actes de barbarie et a assuré la population du renforcement des dispositifs sécuritaires. Des enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de ces crimes et les traduire en justice.
Cette nouvelle flambée de violence vient rappeler la fragilité de la paix dans cette région de la République Démocratique du Congo, où les communautés locales sont régulièrement soumises à des exactions et où les autorités peinent à imposer leur autorité. Les causes profondes de ces conflits, liées à des questions foncières, à l’accès aux ressources naturelles et à des rivalités ancestrales, demeurent largement inexplorées.
Il est urgent de mettre en place des mécanismes de résolution pacifique des conflits, de promouvoir le dialogue intercommunautaire et de renforcer l’État de droit. Tant que ces fondamentaux ne seront pas respectés, la paix restera un mirage pour les populations de l’Est congolais.
Célestin Botoleande