Le monde célèbre ce samedi 12 février, la journée internationale contre l’utilisation des enfants soldats. Eu égard à l’ampleur ainsi qu’à la recrudescence de cette question qui se traduit par le nombre considérable d’enfants enrôlés dans les groupes armés opérant en République Démocratique du Congo, la rédaction de objectif-infos.cd s’est saisie de ce sujet à travers une interview lui accordée par Georges Kapiamba, Coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
D’entrée de jeu, le coordonnateur de l’Association pour l’Accès à la Justice a fait savoir que, conformément à la loi, les enfants ne peuvent adhérer ni l’armée, encore moins les groupes armés.
Selon ce défenseur de droits de l’homme, l’adhésion des enfants au sein des groupes armés constitue un danger pour ces derniers, et a des répercussions directes sur la vie desdits enfants.
« L’enrôlement des enfants au sein des groupes armés a pour conséquences : la destruction de ces enfants qui pour la plupart sont employés de force », a-t-il fait savoir, avant de souligner que leurs avenirs sont hypothéqués.
Maître Georges Kapiamba estime en outre que, les auteurs et complices de recrutement des enfants à l’armée doivent être sanctionnés.
« L’enrôlement des enfants est un crime au regard du statut de Rome, mais également de la loi congolaise. Sur ce, les auteurs ainsi que les complices doivent-être sanctionnés », a-t-il martelé.
Sur la question relative à l’application de la loi contre les auteurs de crime de guerre et de l’enrôlement des enfants dans l’armée, maître Georges Kapiamba évoque le cas de Thomas Lubanga, qui a purgé sa peine tant à la CPI qu’en République Démocratique du Congo, pour soutenir la thèse selon laquelle, de tels malfrats sont l’objet d’arrestation.
Par Emmanuel Sandalay