Dans une exclusivité accordée à la Radio France Internationale (RFI), la judokate Congolaise d’origine allemande Marie Branser a révélé les manquements des instances qui gèrent sa discipline en République Démocratique du Congo, en l’occurrence le ministère des sports, la Fédération Congolaise de Judo (Fenacoju) et le Comité Olympique Congolais (COC), avant d’envisager son avenir loin du drapeau congolais.
Depuis l’été 2021, Marie Branser n’a eu aucune compétition à son actif, et n’est inscrite sur aucune compétition. Elle s’est, dans un premier temps, tournée vers la Fenacoju, paralysée par un conflit interne, et ensuite vers le COC. Elle a même rencontré le ministre des Sports, Serge Nkonde et l’union africaine de judo, sans toutefois trouver gain de cause, car personne ne s’occupe de sa carrière.
« Depuis des mois, j’essaie de trouver une solution, mais sans succès », a-t-elle laissé entendre.
Branser envisage tourner le dos à la RDC, d’autant plus que sa participation aux JO de Paris en 2024 pourrait être compromise si elle ne retrouve pas le plus vite possible le chemin des tatamis.
« Je m’entraîne deux fois par jour pour les Championnats d’Afrique. Je veux aussi décrocher une médaille à Paris. Mais je dois avoir quelqu’un pour être inscrite dans les compétitions et effectuer la logistique et le paiement. Fin mars, j’étais en RDC, mais rien n’a bougé depuis. Je ne veux plus attendre et si je dois changer de nationalité, je le ferai. Je ne fais pas cela pour l’argent, mais je ne peux pas continuer sans argent. Si la RDC ne souhaite pas continuer avec moi, je peux l’entendre, mais il me faut des réponses. Je veux me battre pour la RDC, mais si ça ne bouge pas, il faudra que je trouve une autre solution. Je suis triste à l’idée de changer de pays, mais je ne peux pas continuer sans argent. Il y a urgence. Que la RDC me dise si elle ne peut pas me soutenir », suggère-t-elle.
Par Emmanuel Sandalay