Par Gédéon ATIBU
La grève amorcée par les infirmiers et personnel administratif du secteur de la santé, hygiène et prévention, met à genou le fonctionnement des hôpitaux publics et la prise en charge des malades ; pour preuve, au village Mulange, se trouvant à 25 kilomètres sur l’axe Kalemie- Lubumbashi, les habitants en subissent les conséquences.
Mulange, une agglomération dont la principale activité est le travail de champs, les conditions de vie difficiles, où l’accès aux soins de santé primordiaux demeure un casse-tête pour la grande partie de ménages qui est plus exposée au décès en cas de maladie, voiture les habitants doivent parcourir plusieurs kilomètres avant d’arriver à un centre hospitalier pour des soins adaptés.
L’aire de santé Kawama, où figure le centre de santé Mulange est fermé par manque du personnel soignant. Ainsi, les malades sont abandonnés à leur triste sort.
Plusieurs habitants de cette pièce sont confiés à notre micro, et nous avons montré à quel point ils ont été accueillis depuis le début de cette grève, au cours de laquelle aucun service minimum n’est observé.
Pire encore est le cas des différentes femmes enceintes locataires accoucher pendant la nuit : pas de moto ou véhicule à ces heures tardives, pouvant les conduire le plus rapidement possible au centre-ville à certains hôpitaux de référence ou encore le meilleur prix en charge est hypothétique non seulement à l’insuffisance du personnel soignant mais aussi et surtout au déficit financier. Pour ce faire, les habitants de cette contrée lancent un SOS aux autorités provinciales et nationales de songer à leur situation.
Ces cas soutiennent comment le droit à la santé, pourtant reconnu comme tel dans la constitution de la RDC à son article 47 est bafoué. Le droit à la santé implique que celui-ci soit disponible, facile d’accès et de bonne qualité.