Un acte odieux s’est produit cette semaine à Kanyabayonga, en province du Nord-Kivu. L’hôpital général de référence, unique structure sanitaire fonctionnelle dans la région, a été pillé par des hommes armés, plongeant la population dans le désarroi et la détresse.
Un pillage qui met en danger des vies
Cet hôpital, véritable havre de paix pour les populations civiles, les déplacés, les militaires blessés et les femmes enceintes, s’est vu dépouillé de ses ressources vitales. Médicaments, matériel de laboratoire, équipements informatiques et autres objets de valeur ont été emportés par ces individus sans scrupules, laissant l’établissement dans un état de dénuement alarmant.
Témoignages poignants et indignation générale
« Ils sont entrés, armés, et nous n’avons rien pu faire pour les arrêter », confie une source au sein de l’hôpital, encore sous le choc de l’événement. « Ils ont pillé pendant près de 45 minutes, emportant tout ce qui avait de la valeur. »
La population de Kanyabayonga, déjà éprouvée par les combats et les déplacements forcés, est indignée par cet acte barbare. « C’est inacceptable ! Comment peut-on s’attaquer à un hôpital ? », s’exclame un habitant. « Cet hôpital est notre seule source d’espoir, et maintenant, que va-t-on devenir ? »
Si l’identité des auteurs du pillage n’a pas encore été confirmée, des sources locales pointent du doigt les rebelles du M23-RDF, qui contrôlent la cité de
Kanyabayonga depuis le week-end dernier. Des informations font également état de « chasse aux jeunes Wazalendo et à leurs familles » menée par ces rebelles.
Face à cette situation dramatique, un appel à la mobilisation et à la solidarité est lancé. Il est urgent de doter l’hôpital général de référence de Kanyabayonga des ressources nécessaires pour poursuivre sa mission vitale de sauver des vies. La communauté internationale et les autorités congolaises doivent également prendre des mesures fortes pour protéger les populations civiles et mettre fin à ces actes de barbarie.
Célestin Botoleande