Un sinistre d’origine électrique a ravagé, dans la nuit de mardi à mercredi, la Centrale de Triage 1 de la Société Anhui d’Investissement Minier (SACIM), située à Miabi. Selon Placide Lufuluabo, président de la société civile locale, qui s’est rendu sur les lieux, douze coffrets de commandes électriques ont été entièrement détruits par les flammes.
Si les responsables de la SACIM affirment que les opérations de réparation sont en cours et que l’activité se poursuit normalement, cet incident ne manquera pas de raviver les tensions sociales déjà présentes au sein de cette entreprise. Les travailleurs, dont les conditions de vie ont été dénoncées par le passé, voient dans cet événement un nouveau coup dur.
Lors de sa récente visite à Mbujimayi, le Président Félix Tshisekedi avait été saisi des difficultés rencontrées par les employés de la SACIM. Il avait alors promis de s’intéresser de près à cette situation. Cet incendie vient malheureusement rappeler l’urgence d’une intervention des autorités pour améliorer les conditions de travail et de vie au sein de cette société minière, pilier de l’économie locale.
Cet événement met en lumière les fragilités d’un secteur minier souvent critiqué pour ses pratiques et ses impacts sociaux. Les travailleurs de la SACIM, comme bien d’autres dans la région, réclament depuis longtemps des améliorations salariales, une meilleure protection sociale et des infrastructures adaptées.
Au-delà de l’incident immédiat, cet incendie soulève des questions plus fondamentales sur la gestion des entreprises minières en RDC. Il est impératif de renforcer les contrôles pour prévenir de tels accidents, mais aussi de mettre en place des mécanismes de dialogue social afin de répondre aux attentes des travailleurs et des communautés locales.
Les autorités congolaises, tant au niveau national que provincial, sont appelées à agir rapidement pour apporter des solutions durables à cette crise. Il s’agit de garantir la sécurité des travailleurs, de préserver l’environnement et de promouvoir un développement économique équitable et inclusif.
Célestin Botoleande