Tout a commencé le 06 avril 1921, quand n’fumu Kimbangu ramenait à la vie Marie Kiatondo Nzola. C’est là que débutait sur le sol Africain le combat pour la libération du peuple noire, par une révolution culturelle dont la finalité était: « la renaissance générale de la culture Africaine ». A ce jour, quel bilan établir cent et deux (102) ans après, maintenant que l’État congolais institue cette date historique dans la liste des jours chômés et payés sur toute l’étendue du territoire national ? C’est la question qui taraude les esprits de ceux qui se penchent sur ce combat.
Le contexte dans lequel Kimbangu, alors Simon, se retrouvait était d’un Congo colonisé par la Belgique. Ainsi, tous les états d’Afrique l’étaient par l’impérialisme européen. Révolutionnaire de son état, il s’est levé pour reprendre l’homme noir sous le joug colonial, menant un combat contre l’aliénation culturelle qui le poussait à s’identifier à l’homme occidental, présenté comme modèle. D’où le sens de la fameuse phrase qui nous est repris en ce jour : » Moyindo ako koma Mondele, Mondele akokoma moyindo » (entendez ici par « mondele », dans le sens du mot « modele ») cette phrase prononcée le 03 octobre 1921 lors d’une dernière prêche que ce prophète a tenu avant de se rendre à l’autorité coloniale, qui le traquait pour une sanction carcérale qui l’a prit trente ans, veux littéralement dire : » l’homme noir dominera sur le blanc ».
Aujourd’hui que la date du 06 avril est nationalisé pour le combat de Kimbangu et de la Libération Africaine, est-ce que l’aliénation culturelle est-elle supprimé? Car c’est elle qui a fondé cette lutte dont Kimbangu a payé le lourd tribut!
La finalité du combat kimbanguiste était la renaissance Africaine par la réforme de la culture. Pour cette journée du 06 avril, il est plus intéressant de penser au remodelage de l’homme et à la réforme culturelle pour que ce combat qui à coûté des peines centenaires trouve pleinement son sens.
Par Yannick Mayele