Les tensions sociales qui avaient paralysé une partie du commerce à Kinshasa semblent s’apaiser. Après trois jours de grève, les travailleurs des magasins tenus par des commerçants chinois, libanais et indo-pakistanais ont repris le travail . Cette décision fait suite à l’intervention des autorités provinciales qui ont promis de trouver des solutions durables aux revendications des employés.
Un cadre de concertation pour trouver des solutions durables
Mercredi dernier, une délégation du gouvernement provincial s’est rendue au grand marché de Kinshasa pour rencontrer les travailleurs en grève. Jésus Noël Sheke, ministre provincial du Plan, Budget, Emploi et Tourisme, a annoncé la mise en place d’un cadre de concertation tripartite réunissant le gouvernement provincial, les syndicats des travailleurs et les représentants des employeurs. Ce cadre permanent aura pour mission de discuter des problèmes rencontrés par les travailleurs, de suivre l’application des décisions prises et de proposer des solutions durables.
Des revendications toujours d’actualité
Les travailleurs exigent principalement une revalorisation de leurs salaires en fonction du coût de la vie, la suppression de la sous-traitance, le respect des heures de travail et le paiement des heures supplémentaires. Ces revendications, qui ont motivé la grève, restent au cœur des préoccupations des employés.
Une trêve fragile
Si la reprise du travail marque un premier pas vers une résolution du conflit, la situation reste fragile. Les travailleurs ont prévenu qu’ils n’hésiteraient pas à reprendre les actions si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, a d’ailleurs convoqué une réunion ce lundi 16 septembre avec l’ensemble des parties prenantes pour discuter de manière plus approfondie des solutions à apporter.
Les enjeux d’une régulation du secteur
Cette crise met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs du secteur du commerce à Kinshasa. Les conditions de travail, souvent précaires, et les salaires bas sont des problèmes récurrents. Il est donc essentiel que les autorités provinciales mettent en place un cadre réglementaire solide pour garantir le respect des droits des travailleurs et promouvoir un dialogue social constructif entre employeurs et employés.
Célestin Botoleande