Dans la mégalopole congolaise, les embouteillages sont devenus un véritable cauchemar pour les habitants. Se déplacer d’un point A à un point B relève désormais d’un parcours du combattant, avec des temps de trajet qui s’allongent considérablement.
Pour exemple, un trajet de Tshangu vers le centre-ville peut prendre jusqu’à deux heures, une situation qui pénalise lourdement les usagers de la route, tant sur le plan personnel que professionnel.
Face à cette situation devenue intenable, certains ont pris la décision de quitter leur domicile très tôt le matin, certains même, dès 5 heures, dans l’espoir d’échapper aux embouteillages. Hélas, cette stratégie semble avoir été adoptée par beaucoup, et les embouteillages sont désormais présents dès les premières heures de la journée.
les causes de ces embouteillages chroniques
Les Kinois pointent du doigt plusieurs facteurs notamment : Le mauvais stationnement des taxis et des motos, communément appelés « wewa », l’envahissement des chaussées par les véhicules non respectueux du code de la route entrave considérablement la circulation.
Le délabrement avancé des routes de la capitale : les nids de poule, les chaussées dégradées et l’absence d’entretien régulier contribuent au ralentissement de la circulation et augmente le risque d’accidents.
L’insuffisance d’infrastructures routières : Kinshasa, mégapole de plus de 100 millions d’habitants, souffre d’un manque criant de routes secondaires et d’alternatives aux grands axes saturés.
L’inefficacité du service de la circulation routière : le manque de présence et d’actions concrètes des agents de la circulation routière pour réguler le trafic et sanctionner les infractions est également pointé du doigt.
Les alternatives pour désengorger les routes de Kinshasa
Face à cette situation alarmante, les Kinois et les observateurs réclament des actions fortes de la part des autorités. Parmi lesquelles :
La lutter contre le mauvais stationnement, des mesures strictes doivent être appliquées pour sanctionner les véhicules en stationnement anarchique, en libérant ainsi les voies de circulation.
Réhabiliter et entretenir les routes, mettre sur pied un programme ambitieux de réhabilitation et d’entretien des routes de la capitale est indispensable pour améliorer la fluidité du trafic.
Développer les infrastructures routières: la construction de nouvelles routes secondaires et d’alternatives aux grands axes permet de répartir plus équitablement le trafic et de désengorger les points noirs.
Renforcer le service de la circulation routière : une augmentation du nombre d’agents de la circulation routière, mieux, former et équiper, est nécessaire pour faire respecter le code de la route et lutter contre les infractions.
En attendant des solutions durables, les Kinois continuent de subir les affres des embouteillages au quotidien, avec des conséquences néfastes sur leur qualité de vie, leur productivité et leur bien-être. Il est urgent que les autorités prennent la mesure du problème et mettent en œuvre des actions concrètes pour désengorger les routes de Kinshasa et rendre la ville plus respirable.
Célestin Botoleande