Le cœur économique de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, s’est trouvé paralysé ce mardi 28 janvier par une journée ville morte organisée en signe de protestation contre l’agression Rwandaise à Goma. Les rues, habituellement animées, se sont vidées de leurs véhicules, témoignant d’une adhésion massive de la population à cet appel lancé par la société civile.
Les transports en commun et les véhicules particuliers ont été quasi inexistants sur les principales artères de la capitale. Des barricades et des pneus enflammés ont provoqué des murs de colère dans certains quartiers, soulignant la détermination des manifestants à faire entendre leur voix.
Si la mobilisation a été générale, c’est dans la commune de Limete que l’expression de la contestation a été la plus vive. Les militants de l’UDPS, le parti présidentiel, ont manifesté leur solidarité avec les populations du Nord-Kivu en bloquant la circulation et en arborant des symboles de protestation.
« Nous ne pouvons rester indifférents face à l’agression de notre pays », a déclaré un manifestant, exprimant le sentiment d’unité nationale face à la menace extérieure. D’autres ont souligné l’importance de soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées dans des combats acharnés contre les forces négatives soutenues par le Rwanda.
Ces manifestations s’inscrivent dans un contexte de crise sécuritaire aiguë dans l’est du pays. Les affrontements entre les FARDC et le Mouvement du 23 mars (M23), accusés d’être soutenus par le Rwanda, ont provoqué un exode massif de la population et une dégradation des conditions de vie.
La journée ville morte de ce mardi 28 janvier à Kinshasa a mis en évidence l’exaspération de la population face à l’insécurité récurrente dans l’est du pays et à l’implication étrangère dans ce conflit. Elle constitue un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures concrètes afin de mettre fin aux hostilités et de favoriser un retour durable de la paix.
Célestin Botoleande