Les motocyclistes de la ville de Kinshasa se débrouillent bec et ongles pour se conformer aux mesures prises par les autorités de la ville en rapport avec le port obligatoire des casques et plaques d’immatriculation.
Ce lundi 15 août 2022, notre rédaction est descendue sur terrain pour échanger avec ces motocyclistes désignés par le terme « Wewa » au sujet de ces nouvelles mesures. Le constat fait d’entrée de jeu, est que la plupart de ces « Wewas » portent des casques de chantier en lieu et place des casques motos.
Interrogé, le motocycliste Aaron Mpoyi révèle que le prix des casques motos a grimpé de 10 USD à 20 USD le minimum. « Voilà pourquoi nous préférons utiliser les casques de chantier quand bien même ces casques ont également grimpé de 4500 FC à 8000 FC le minimum. », a-t-il précisé.
Pour le prix d’une plaque d’immatriculation, Aaron Mpoyi a fait remarquer qu’il coûte 66.000 FC au lieu de 64.000 FC comme indiqué par les autorités de la ville.
Somme toute, les « Wewas » ont salué cette initiative à même de réglementer leur secteur. Toutefois, ils plaident auprès des autorités de la ville d’être tolérantes vis-à-vis des casques de chantier.
Pour rappel, ces différentes mesures soumises aux motocyclistes ont été annoncées à l’issue d’une réunion tenue entre le gouverneur de la ville Gentiny Ngobila et les responsables des associations des motocyclistes. Cette réunion avait pour but de rappeler à l’ordre les taxi-motos qui continuent à s’illustrer par un comportement indigne sur la voie publique. Un de leur dernier forfait a été commis le 17 juillet dernier, à l’entrée du site « Aqua Splash » où ils ont mis le feu sur le véhicule d’un particulier. À partir de ce mercredi 10 août, il est prévu des sanctions (arrestations, amendes) contre les récalcitrants.
Par Ben Dongoko