La formation est importante afin que le personnel pénitentiaire soit doté des connaissances, compétences et des attitudes nécéssaires à la réalisation de leur mission, dans le respect des droits et de la dignité des détenus.
Le travail en prison est complexe et requiert donc une large palette de compétences. Les nouvelles recrues n’ont souvent aucune connaissance du travail en prison avant d’être embauchées. La formation contribue donc à développer et à garder un personnel pénitentiaire compétent, motivé et engagé.
C’est dans cet objectif que la ministre de la Justice et garde des Sceaux Rose Mutombo a organisé une session de formation du personnel pénitentiaire féminin.
Cinquante (50) femmes ont bel et bien reçu des brevets sanctionnant la fin de cette formation des mains de la ministre d’État qui a participé à la clôture de cette formation le week-end dernier à Luzumu dans le territoire de Kasangulu au Kongo-Central.
Pour Rose Mutombo dont la promotion porte son nom, cette formation est une occasion de renforcer la présence des femmes au sein de l’administration pénitentiaire en RDC. Elle a en outre invité ces femmes ayant embrassé la carrière pénitentiaire de s’armer d’une autorité bienveillante, du sang-froid et d’une posture professionnelle dans leurs futures missions.
« Sachez que par vos futures missions respectives, vous allez encadrer des équipes des professionnels dans la gestion des prisons. Cela signifie que vous devrez donner des instructions pour que la sécurité soit assurée dans les prisons. Ça serait plutôt à vous de développer une autorité bienveillante, du sang froid, une posture professionnelle toujours adaptée pour résister à la gestion des situations complexes et urgentes dans les prisons où vous serez affectées ou que vous serez amenées à gérer », a affirmé R. Mutombo.
Le personnel pénitentiaire en contact avec des femmes détenues devrait être formé aux besoins spécifiques et aux droits fondamentaux des femmes. Cette formation devrait traiter des préjugés contre les femmes détenues et devrait aider le personnel pénitentiaire à comprendre les effets disproportionnés de l’emprisonnement sur les femmes ainsi que la manière de les minimiser. De telles formations devraient également viser à satisfaire les besoins sanitaires et de protection spécifiques des femmes. Le personnel devrait également être correctement formé aux procédures opérationnelles visant à protéger les droits et la dignité des femmes (par exemple lors des fouilles corporelles).
Par GABA.T