Les us et coutumes changent à travers les temps et repositionnent autrement notre société qui est d’ores et déjà en pleine mutation.
La mode est tout ce qui définit le mieux la mémoire d’un peuple selon le temps et l’espace. En effet, la modernisation de la mode est une évidence chez les jeunes congolais.
La mode, miroir culturel congolais ne l’est plus vraiment. Ce qui autrefois était un moyen d’expression, devient simplement une création artistique.
Jadis, le reflet de notre culture, la mode est devenue aujourd’hui un facteur de destruction des mœurs en République démocratique du Congo , donnant lieu à plusieurs immoralités dont on a pas encore fini de se plaindre.
Au fil des années, on vit un nouveau vent de la mode au pays en raison de la forte influence occidentale. La jeunesse, désireuse d’innovation imite aveuglément «la nouvelle mode», écartant ainsi, la vielle porteuse des valeurs traditionnelles. La culture d’ailleurs est-elle meilleure à la nôtre ? Il n’en demeure pas moins que les africains en général et les congolais en particulier soient fiers de leur culture et arrêtent avec le complexe dû à un je ne sais quoi à la base de cette déviation. Point n’est besoin d’être comme tout le monde. Henri Michaux, écrivain français du 19è siècle, disait déjà à l’époque que « l’habillement est une conception de soi, que l’on porte sur soi.»
Le continent africain est riche d’un patrimoine culturel varié dont l’influence sur la culture mondiale n’est plus à démontrer.
Le rôle des médias face à cette influence extérieure ?
Lutter contre cette perte d’identité n’est pas aussi simple comme on peut l’imaginer. Au-delà de la prise de conscience collective, les médias joueraient un très grand rôle, en présentant au grand public le meilleur qu’il y a chez- nous et en faisant fi de tout ce que l’occident prône.
Suffisamment avancés que nous, les médias occidentaux inoculent dans notre esprit leurs us et coutumes, mais impropres à notre consommation. Pour gagner le pari de cette lutte, les États africains devraient caresser le projet des médias, qui influencent et non ceux qui subissent pour espérer inverser la tendance dont la réalisation va booster le développement de la plupart des pays, car en osmose avec l’histoire, la culture et les exigences du milieu. Pour ce faire, il faudra mettre de gros moyens à la hauteur des défis de notre temps.
Par Gédéon ATIBU