Face à la persistance de l’épidémie de variole du singe (Mpox), la République démocratique du Congo a annoncé le lancement d’une vaste campagne de vaccination à partir du 2 octobre prochain. Cette décision a été prise lors du conseil des ministres du 13 septembre, comme l’a indiqué le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Roger Kamba.
Cette campagne, qui s’étalera jusqu’au 11 octobre, vise à vacciner une large partie de la population, notamment les personnes les plus vulnérables. Le gouvernement congolais a déjà sécurisé un important stock de vaccins, grâce à des partenariats avec le Japon et la France. Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la Santé a fourni d’importantes quantités de fournitures médicales pour assurer une prise en charge optimale des malades.
Une épidémie sous contrôle ?
Bien que la situation sanitaire se soit améliorée ces dernières semaines, avec une légère baisse du taux de létalité du choléra, la menace du Mpox demeure. Le gouvernement congolais a mis en place un dispositif de surveillance renforcé aux frontières et dans les communautés pour détecter rapidement les nouveaux cas et briser les chaînes de transmission.
Les enjeux de la vaccination
La vaccination est considérée comme l’arme la plus efficace pour lutter contre le Mpox. En protégeant les populations les plus vulnérables, elle permet de réduire considérablement la transmission du virus et d’éviter de nouvelles flambées épidémiques.
Les défis à relever
Malgré ces efforts, plusieurs défis persistent. Le gouvernement congolais estime qu’il a besoin de près de 3 millions de doses de vaccin pour atteindre une couverture vaccinale suffisante. La logistique de la vaccination dans un pays aussi vaste et aux infrastructures sanitaires fragilisées représente également un défi de taille.
Une mobilisation nationale
Pour réussir cette campagne de vaccination, le gouvernement congolais compte sur la mobilisation de tous les acteurs de la société civile. La sensibilisation de la population est essentielle pour encourager la vaccination et adopter les gestes barrières.
Le lancement de cette campagne de vaccination marque une nouvelle étape dans la lutte contre le Mpox en RDC. Si les autorités parviennent à mobiliser les ressources nécessaires et à sensibiliser l’ensemble de la population, il est possible d’enrayer cette épidémie et de protéger la santé publique.
Célestin Botoleande