L’ancien président congolais, Mobutu Sese Seko vient de totaliser 25 ans depuis sa disparition à Rabat au Maroc, en terre étrangère où il partit en qualité d’un exilé et non pour des soins appropriés.
Déchu, abandonné de ses courtisans, le maréchal Mobutu Sese Seko, « président fondateur » du Zaïre, était mort « des suites d’une longue et pénible maladie ».
Le désespoir, la tristesse, l’abandon et la solitude ajoutés à la maladie ont eu raison sur Mobutu qui n’aura passé que près de 4 mois avant de rendre le dernier soupir.
Chassé au pouvoir par l’AFDL emmenée par Laurent Désiré Kabila en association avec les troupes étrangères le 17 mai 1997, le peuple zaïrois chantait à la gloire de LD Kabila qu’il essaie de voir comme un libérateur, au mieux un héros. La fête est à son comble dans les grandes et principales villes du pays.
Considéré comme dictateur, les Zaïrois ne se rendront compte du modèle de leader de Mobutu que quelques années plus tard. À l’heure où le tribalisme renaît mettant considérablement en danger la cohésion entre communautés, Mobutu serait le portrait parfait de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire national. Il aura marqué son époque, et l’héritage du « léopard » semble n’avoir pas été légué.
25 après, les congolais se souviennent de ce leader charismatique et lancent un appel au gouvernement de la République à rapatrier sa dépouille mortelle toujours au Maroc vers le pays de ses ancêtres. Le geste aurait plus de signification et d’impact sur le vécu quotidien des congolais.
Par Gédéon Atibu