Faisant le point du conseil des ministres de ce vendredi 21 octobre 2022, le ministre de la communication et porte parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a fixé l’opinion sur la relation entre les Forces Armées de la République démocratique du Congo, FARDC, et les groupes rebelles.
Contrairement au rapport de Human Rights Watch publié le 18 octobre dernier, Patrick Muyaya affirme que les FARDC ne peuvent pas collaborer avec les forces négatives « que nous combattons ». Et d’ajouter : « Sur le plan politique, tout dialogue qui aboutirait à un partage de pouvoir serait un recul ».
D’après Human Rights Watch, des unités de l’armée ont collaboré avec des groupes armés responsables d’abus.
« Entre mai et août 2022, l’armée congolaise a combattu les rebelles du mouvement M23 soutenu par le Rwanda dans la province du Nord-Kivu aux côtés d’une coalition de milices congolaises ainsi que des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Dans certains cas, des officiers de l’armée congolaise ont apporté un soutien direct aux groupes armés. Depuis la fin du mois d’août, la plupart de ces groupes se sont retirés de leurs positions sur la ligne de front », peut-on lire dans ce rapport.
« Des unités de l’armée congolaise recourent de nouveau à la pratique discréditée et préjudiciable consistant à utiliser des groupes armés responsables d’abus comme supplétifs », avait déclaré Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à Human Rights Watch.
Pour ce chercheur, le gouvernement congolais devrait mettre fin à ce soutien, qui entraine une complicité de l’armée dans les exactions, identifier ensuite les officiers responsables et leur faire rendre des comptes.
Par la Rédaction