Par GABA.T
Le régime d’exception de l’état de siège instauré par ordonnance présidentielle du 06 mai 2021, pour éradiquer l’activisme des rebelles de forces démocratiques et alliés, ADF et autres groupes armés nationaux, avait été seulement délimité dans l’espace et non dans le temps.
Selon l’esprit de l’agissement du président de la république, il avait été décidé que l’administration militaire s’étende sur l’ensemble des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et qu’il devra être prolongé autant de fois que nécessaire.
Cet état de chose énerve plusieurs leaders socio-politiques du pays dont le député provincial et vice président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu Maître Jean-Paul Lumbulumbu.
L’élu du territoire de Lubero au Nord-Kivu a estimé, sur son compte twitter, que la « gestion de la question sécuritaire par un état de siège illimité et indéfini est un aveu de manque de politique sécuritaire. »
Pour ce membre de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu et président national du parti libéral pour le développement, PLD, « les forces armées de la république démocratique du Congo, FARDC ainsi que la police nationale congolaise, PNC sont appelées à éradiquer et anéantir, sans complaisance, les ennemis de la république sans faire intervenir le régime d’exception de l’état de siège autant que ces mêmes forces de défense et de sécurité l’avaient témoigné avec les rébellions de Inyele en Équateur, Kamwina Sapu au Kasaï, Bududia Kongo au Congo central, Bakata Katanga au Katanga et plusieurs autres rébellions.
L’état de siège étant une administration exceptionnelle et réputé être la dernière cartouche, devrait intervenir en dernière position. Ce, après l’échec de toutes les autres stratégies militaires.
Ainsi donc, ce membre de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu réitère son désaccord et sa désapprobation vis à vis d’un état de siège illimité et indéfini.
Une recommandation qui date de depuis longtemps mais non jusque-là suivie par les décideurs.
C’est pourqupi, Maître Jean-Paul Lumbulumbu a toujours proposé inlassablement la requalification de l’État de siège.Ce qui revient à proposer que l’administration militaire soit décrétée dans les zones les plus gravement touchées par l’activisme des groupes armés notamment Beni au Nord-Kivu et Irumi en Ituri pour permettre au gouvernement et à l’armée de concentrer la logistique matérielle et financière ainsi que les efforts physiques dans un espace plus ou moins rétrécis.
Ou carrément, tenant compte des résultats non escomptés sur terrain de l’État de siège, Honorable Jean-Paul Lumbulumbu a toujours proposé aussi sa suppression pire et simple.