Le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa se présentera ce mardi devant l’Assemblée nationale pour solliciter son investiture. Son programme d’actions accorde une attention particulière à l’amélioration de la gouvernance judiciaire, un pilier essentiel pour le développement du pays.
Le programme Suminwa vise à garantir l’accès au droit et à une justice de qualité pour tous les citoyens congolais. Parmi les mesures clés prévues, on peut citer :
• Le déploiement et la formation continue des magistrats récemment recrutés ;
• La mise en place d’un fonds d’aide judiciaire pour les personnes vulnérables ;
• L’amélioration des conditions salariales et de travail des magistrats ;
• La redynamisation du Conseil Supérieur de la Magistrature pour lutter contre la corruption judiciaire ;
• La garantie de la transparence dans les procédures judiciaires ;
• L’installation de tribunaux de paix et de cours spécialisées sur l’ensemble du territoire national.
Un des défis majeurs que le gouvernement Suminwa entend relever est la concentration excessive des magistrats à Kinshasa. Plus de 50% des magistrats sont actuellement concentrés dans la capitale, au détriment des provinces. Le programme prévoit de déconcentrer les effectifs pour une meilleure distribution de la justice sur l’ensemble du territoire national.
Le nombre actuel de magistrats en RDC est jugé insuffisant pour répondre aux besoins de la population. Le gouvernement Suminwa s’engage à augmenter le nombre de magistrats pour atteindre un ratio de 10 magistrats pour 100 000 habitants.
Le programme Suminwa prévoit également la construction et la réhabilitation des infrastructures judiciaires et pénitentiaires. L’institut de formation et de recyclage des magistrats en matière de droits de l’homme sera également opérationnalisé.
Les mesures prises par le gouvernement Suminwa visent à rendre la justice plus accessible et équitable pour tous les citoyens de la RDC. L’amélioration de la gouvernance judiciaire est essentielle pour la construction d’un État de droit et d’une société démocratique.
Célestin Botoleande