La Cour européenne des droits de l’homme a décidé d’annuler le premier vol d’expulsion de plusieurs migrants africains du Royaume-Uni vers le Rwanda.
Alors que le Royaume Uni était prêt à effectuer le tout premier vol qui transporte des migrants expulsés du pays vers le Rwanda, en raison d’un accord controversé entre les deux pays, la Cour européenne des droits de l’homme est intervenue à la dernière minute pour suspendre le vol qui aurait décollé comme prévu mardi soir. Selon les informations, tous les migrants ont été retirés de l’avion.
La décision européenne a déclaré qu’il y avait un risque de mauvais traitements au Rwanda, l’absence d’un mécanisme légalement appliqué pour retourner au Royaume-Uni et que l’État africain était en dehors de la Convention européenne des droits de l’homme.
Plus tôt mardi matin, un Boeing 767 de 200 places exploité par la compagnie aérienne espagnole Privilege Style est arrivé au Royaume-Uni, prêt à transporter les demandeurs d’asile à un coût pour le contribuable britannique pouvant atteindre 500 000 £ (598 000 $). Les ministres avaient auparavant prévu jusqu’à 130 personnes à bord de l’avion.
Les organisations caritatives britanniques pour les réfugiés n’ont pas tardé à partager leur soulagement que le vol vers Kigali ait été bloqué. Refugee Action a déclaré sur Twitter : « Voilà à quoi ressemble le pouvoir du peuple. Vous êtes tous incroyables ! Ensemble, nous POUVONS et nous FERONS combattre les lois anti réfugiés ». Le Conseil des réfugiés a tweeté : « Un soulagement massif que le vol prévu ce soir vers le Rwanda ne décollera pas. »
Detention Action a également été satisfait de la nouvelle et a déclaré : « Des nouvelles fantastiques. Quelques minutes seulement avant le décollage du vol vers le Rwanda, une série de décisions judiciaires – de la Haute Cour, de la Cour d’appel et de la Cour européenne des droits de l’homme Droits de l’homme (CEDH) – ont vu tous les demandeurs d’asile retirés de l’avion. »
« Nous sommes ravis que les tribunaux aient décidé d’arrêter ce vol », a déclaré Mark Serwotka, secrétaire général du syndicat des services publics et commerciaux. «Il est temps pour le gouvernement d’arrêter cette politique inhumaine qui est la base de la politique des gestes et de commencer à s’engager sérieusement dans le règlement du système d’asile afin que ceux qui viennent dans notre pays en quête d’asile soient traités équitablement et conformément à la loi.»
Par Gédéon ATIBU