Les dirigeants des pays d’Afrique de l’Est ont convenu avec la République Démocratique du Congo (RDC), de l’envoi de forces militaires conjointes dans l’Est de la RDC pour combattre les groupes armés et rétablir la sécurité. Ils ont également appelé les rebelles à conclure rapidement un accord politique pour ne pas être considérés comme ennemis.
Lors d’un mini-sommet réunissant le président ougandais Museveni, le président de la République Démocratique du Congo Felix Tshisekedi, le président Kényan Uhuru Kenyatta, le burundais Évariste Ndayishimiye et le ministre rwandais des Affaires étrangères, tenu à Nairobi, au Kenya, les dirigeants ont déclaré que la force régionale serait mise en place immédiatement.
« La piste militaire / d’application de la sécurité – conformément à un accord à la suite du premier conclave des chefs d’État pour accélérer la mise en place d’une force régionale pour aider à contenir et, si nécessaire, combattre les forces négatives, la réunion a ordonné le déploiement urgent d’une telle force », lit-on en partie dans un communiqué publié jeudi.
L’Ouganda et le Kenya ont des troupes en RD Congo qui combattent les rebelles. Cependant, l’Ouganda, le Rwanda, la RD Congo et le Burundi se sont mutuellement accusés d’avoir des forces négatives opérant dans l’est de la RD Congo. Le Rwanda voulait également envoyer des troupes en RD Congo, mais les politiciens de la RD Congo ont rejeté la proposition. Dans le nouvel accord, les forces rwandaises feront partie de la force régionale.
Les dirigeants ont convenu que tous les groupes armés en RD Congo « participent inconditionnellement au processus politique pour résoudre leurs griefs. A défaut de le faire, tous les groupes armés congolais seraient considérés comme des forces négatives et manipulés militairement par la région ».
Le communiqué a déclaré que « tous les groupes armés étrangers en RD Congo doivent désarmer et retourner sans condition et immédiatement dans leurs pays d’origine respectifs et s’ils ne le font pas, ces groupes seraient considérés comme des forces négatives et traités militairement par la région ». L’absence du président Kagame en personne à la réunion soulève également la question de savoir si Kigali croit au nouvel accord. (Monitor)
Par Gédéon ATIBU