Une nouvelle fois, l’Église catholique en Ituri est confrontée à la violence des groupes armés. Face à la recrudescence des attaques des milices CODECO, Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a pris une décision radicale : fermer les paroisses de Jiba et Kpandroma, situées dans le secteur de Walendu Pitsi.
Les prêtres de ces paroisses ont été contraints de quitter les lieux suite aux menaces et aux actes de vandalisme perpétrés par les miliciens. Ces derniers avaient déjà procédé au scellage des églises, privant ainsi les fidèles de leurs lieux de culte.
Dans une homélie prononcée dimanche dernier, Mgr Uringi a justifié cette décision par le refus des groupes armés de respecter les lieux de culte. « Ils resteront sans prêtres et sans paroisses jusqu’au jour où ils demanderont pardon et se remettront dans leurs consciences », a-t-il déclaré. L’évêque a appelé les fidèles à prier pour que ces groupes armés changent d’attitude et cessent de perturber la paix.
Cette fermeture des paroisses constitue un véritable défi pour la communauté catholique locale. Les fidèles sont désormais privés des sacrements et d’un lieu de rassemblement pour prier et échanger. Cette situation met en lumière la fragilité de la population civile, prise en otage par les violences armées.
Les attaques contre l’Église catholique ne sont pas nouvelles en Ituri. Ces dernières années, de nombreux prêtres et religieux ont été victimes d’enlèvements, de menaces et d’assassinats. Ces actes visent à déstabiliser la communauté et à semer la peur parmi les populations.
Face à cette situation alarmante, l’Église catholique de Bunia appelle la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux violences et à protéger les populations civiles. Les autorités congolaises sont également exhortées à renforcer la sécurité dans la région et à traquer les auteurs de ces actes barbares.
Célestin Botoleande