En visite en République démocratique du Congo, l’ancien président français François Hollande a appelé à la fin des ingérences dans le pays.
« Le Congo est un pays souverain, indépendant, démocratique, qui doit régler par lui-même les affaires qui le concernent, y compris ces guérillas qui viennent troubler la vie des populations » , a déclaré François Hollande. « Le message que je dois porter, c’est la fin des ingérences de toutes sortes », a poursuivi l’ex-patron de l’Elysée qui venait de visiter le musée national de RDC en compagnie de son épouse Julie Gayet.
François Hollande devrait ensuite se rendre à Bukavu, pour assister mercredi à l’inauguration d’un nouveau service de l’hôpital du célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de violences sexuelles. Bukavu est le chef-lieu du Sud-Kivu, une des provinces de l’est de la RDC en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés.
Par ailleurs, il a également plaidé pour une Monusco plus efficace. François Hollande a jugé cette force « indispensable pour dissuader et pour protéger ». A l’en croire, sa remise en cause « serait faire le jeu des groupes qui terrorisent la population ou se livrent à des prédations insupportables ».
Un discours qui intervient dans un contexte de tensions entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23 qui sèment la terreur dans l’est du pays.
Par Gédéon ATIBU