Après de multiples révélations de cas assimilés à la corruption en République Démocratique du Congo, plus particulièrement dans le Haut-Katanga, une soixantaine de personnes ont pris part jeudi 1 décembre à Lubumbashi, à un échange de réflexion et de sensibilisation sur la lutte contre la corruption.
Des membres d’ONG de défense des droits de l’homme, des responsables de syndicats du secteur public et privé et des journalistes d’investigation ont pris part à cette journée de réflexion et de sensibilisation sur la lutte contre la corruption et les faits connexes, initiée par l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
Pour le coordonnateur de l’ACAJ, la particularité de l’atelier est de mettre en relation des membres d’ONG de défense des droits de l’homme, des responsables de syndicats du secteur public et privé et des journalistes d’investigation, cette fois avec des inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances, en mission de contrôle dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
«Les échanges nous ont permis d’examiner toutes les actions que nous menons et d’en étudier les modalités afin que nous puissions mutualiser nos efforts et espérer un jour atterrir dans ce combat que nous menons depuis longtemps », a déclaré M. Georges Kapiamba.
Il a ajouté, «un jour suffit, parce que nous sommes revenus sur la même chose, rappeler la corruption, les faits de corruption, les conséquences et analyser les missions, les attributions, les actions de l’Inspection Générale des Finances (IGF). On s’est rendu compte qu’il fallait absolument faire prêter serment aux magistrats, qui sont nommés depuis plus de 5 ans à la Cour des comptes. Ils devraient également venir enrichir et renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption, comme le fait déjà la CENAREF.
L’IGF a aussi, au cours de ces assises, communiqué sur sa mission et ses attributions dans la lutte contre les détournements de fonds publics. Jean-Bosco Mate, chef de brigade à l’inspection générale des finances et chef de la délégation de l’IGF, pour la supervision et le contrôle dans les provinces du Haut-katanga et du Lualaba, s’est dit « émerveillé d’être invité à cette journée de réflexion par l’ACAJ ».
D’après le représentant de l’IGF, ils ont été invités pour communiquer sur leur travail de lutte contre la corruption et ce qu’ils attendent des ONG.
«Nous avons dit aux parties prenantes à cette retraite que nous [l’IGF] sommes prêts à recevoir leur alerte, leur dénonciation, mais à une condition, que les gens ne viennent pas avec des dénonciations du type : fraude massive, mais plutôt des dénonciations documentées pour prendre en charge le dossier», a expliqué l’inspecteur.
«Étant soumis à la procédure contradictoire, nous ne pouvons pas publier des informations qui n’ont pas été portées à la connaissance de ceux que nous avons contrôlés. En tant qu’inspecteur financier, le premier rapport est envoyé à mon chef de service, qui peut ensuite communiquer l’action», a aussi déclaré Jean-Bosco Mate.
Par GABA.T